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quatre sur cinq

damn dude, music’s so much better than comedy

je suis allé au comedy club. côté micro cette fois.

avant

j’ai pas travaillé autant que je pouvais. pas autant que je voulais.

j’avais pas de direction : je voulais essayer de faire de l’humour avec de l’amour, mais je n’avais pas de carte pour y aller.

les autres humours, le personnage, l’intellectuel, le méchant, je connais.

bon, j’ai sorti un texte : lille/inflation.

je l’ai modifié jusqu’à la dernière minute. gros doutes.

je l’ai peu répété. c’est toujours un peu génant. j’ai du mal. je l’ai fait une fois (merci bibi). il a fallu tout changer l’ordre, un texte cerveau semble naturel mais croyez-moi non.

mais je l’ai appris vite. c’est déjà ça.

j’ai reçu beaucoup de messages d’amour et d’encouragement. merci à tous.

pendant

on est arrivé à l’heure dite. le “mc” a briefé une petite troupe.

tous stressés, sauf un, qui sera le meilleur. comme quoi ça compte.

je passe en premier. le public est méga froid, pas un public d’habitué.

oh et y’a 180 personnes.

par dessus le marché, je les vois. d’habitude je préfère un gros spot dans la gueule, bien éblouissant pour voir personne, et aussi faut être honnête un peu d’alcool dans le sang.

bref, j’ai pas été porté par les rires, mais j’ai été porté par mon texte. ça suffit.

j’ai tout déballé, j’ai fait le job.

ça prend ça prend pas, c’était pas trop mon problème. dommage peut-être… sensé sûrement.

j’ai dit au revoir, au suivant, je suis sorti, j’ai pris ma conso offerte, une triple, et les haut-parleurs ont diffusé l’empire du côté obscur pendant que je regardais la pluie tomber.

c’était cool.

après

je suis allé fumer.

dehors il y avait une engueulade. “c’est gentil de me remercier sur scène, mais en dehors vous m’adressez que des tirs”. doit être pour ça que ça s’appelle la coulisse.

en rentrant, j’ai commencé à prendre des notes tout en papotant avec les autres comiques. le premier mot que j’ai noté c’est “hostile”. je crois que le public était vraiment dur.

les autres comiques par contre : sympas. certains des crèmes. les moins endurcis. comme d’hab.

à la fin de la soirée on est remonté remercier. c’est le moment que j’ai préféré. j’ai dit merci et le public m’a semblé dire : “t’étais pas si méchant, on a fini par comprendre ce que t’as voulu faire tout à l’heure”.

z’étaient pas si méchants non plus.

on est quitte.

enfin

j’ai regardé la vidéo du passage.

genre, une semaine plus tard, pour pouvoir encaisser.

bon ça allait, même si je ne sais pas d’où sort ce tas de tics verbaux parasites. beurk.

il faut travailler plus, c’est sûr. beaucoup, beaucoup, beaucoup plus.

travailler le phrasé, peut-être essayer de parler comme si je parlais à un pote, raconter une histoire pourrait aider, bref trouver un truc.

travailler la présence, travailler le corps, travailler la voix.

et puis retrouver le “x factor”, mais ça…

voilà. quatre sur cinq.

j’ai mis longtemps à écrire, mais bon y’avait pluto.

et bibi a fait 3400 à la pastèque.

peace.