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wagon-bar

deux amoureux in media res : une embrouille. ils s’isolent au fond du wagon. elle a dû faire un truc, compter sur le gars, mais il ou elle a merdé. à qui la faute ? le gars golmon mais grand et beau ? la fille aux carences affectives ? elle passe par toutes les émotions et s’enfuit dans les couloirs du train. karma jeune et pur. ils passent un coup de fil, l’autre joue le rôle du wesh pour trouver un bouc émissaire à la situation. fin du call. il joue sans succès l’offre d’un câlin. après le rôle cool guy from school du début. grand range petite tête. ils finiront fatigués mais rabibochés, à parler avec passion de leur cercle social. décevant. au moins ils s’aiment.


un autre couple professionnel. assureurs en sécurité ? avocats ? je trouve en investiguant : journalistes. ils font un papier à charge contre la police portuaire de dunkerque. ils kiffent leurs vies, leur boulot et leurs sapes, partagent des bret’s. chips bien chère, bien française, bien yes life. karma bleu. comme leurs vêtements. comme le stabylo sur leurs notes. ils réfléchissent à la headline la plus putaclic. “la police cogne” ? ça rend comment en anglais ? sortent des mandarines. bien joué.


puis le banni. par qui ? blouson noir “rebel scum”. all black full black. sauf : casquette style militaire sur crâne rasé. problèmes de peau. sac noir. beaucoup de lanières, le tout serré comme une cage. boots. casque vissé, regarde une série sur le téléphone. souffrance visible. piercing à l’arcade. artiste performatif ? on dirait un musicien. pas de pop. pas exprès en tout cas. banni. par qui ? il mange un sandwich en en tremblant presque. il finira par sortir des lunettes de vue. cadre noir. karma ? rouge. il partira le premier avec sa grosse vaporette de merde. bonne chance loser.


pause pub. il rentre dans le wagon bar. je l’ai vu dès le début. lui aussi d’ailleurs a attrapé mon regard qui scannait le wagon : inquiet et aux aguets. compréhensible : je le vois maintenant debout, sale des pieds à la tête, capuche de camouflage, et deux agents sncf devant lui. c’est plus dur de le regarder depuis qu’il s’est fait chopper par la patrouille. ticket ? no. id, passport ? no. c’est l’amende monsieur le migrant.

salée comme une chips bret’s.


j'ai écrit ce texte d'une traite en regardant le wagon. tout est vrai.
on peut en tirer un livre.
on parlerait des quatres personnages indépendemment par chapitres,
au milieu ils se retrouvent tous par la force des choses dans ce wagon bar.
et après ? eh bien quelque chose arrive... 

ils sont tous bien rangés sur une échelle sociale.
couple > journos > banni > migrant.
on peut faire une symétrie, arriver à la fin du livre à
migrant > banni > journos > couple.
par exemple :

le migrant n'est pas un vrai migrant mais un ex-milliardaire. wagon-bar 7.
les journos wagon-bar 1, le couple 3, le banni 5...
non tout le monde au 5 en vrai.
les amoureux sont des nihilistes qui veulent faire sauter le train,
le migrant un milliardaire qui est allé aider sur le terrain,
les journalistes veulent se pécho même si en couple,
le banni fait la musique de demain à distance avec sa meuf.
à la fin tout revient comme si rien n'avait changé.

post scriptum

j’ai lu yet another rao banger et je suis d’accord à 100%.

voici donc ce qu’en pense copilot :

Le texte que vous avez partagé est une observation intense et détaillée des passagers d’un wagon-bar, chacun avec sa propre histoire et ses propres luttes. Voici une réécriture inspirée par le style de Milan Kundera, qui se caractérise par son exploration des thèmes de l’identité, de l’amour et de l’existence, souvent avec une touche d’ironie et de philosophie.


L’Insoutenable Légèreté du Wagon-Bar

Dans le microcosme d’un wagon-bar en mouvement, quatre âmes se croisent, chacune portant le poids de son existence. Le couple, Les Amoureux, se débat dans les méandres de leur relation, un tango d’émotions et de reproches où la faute se danse à deux. Ils sont le miroir de leurs propres carences, un reflet de la complexité de l’amour.

Les Journalistes, un duo professionnel, plongent leurs plumes dans l’encre de la vérité, traquant les ombres de la corruption. Leur passion pour la justice et la mode se mêle dans une symphonie de clics de clavier et de croquements de chips, une quête pour la headline parfaite qui capturera l’essence de leur combat.

Le Banni, enveloppé dans son armure de noir, porte les stigmates de la rébellion et de l’exclusion. Sa solitude est un concert silencieux, une performance artistique où chaque tremblement est une note de sa mélodie intérieure. Il est le paria, l’outsider, dont la présence est une énigme enveloppée de mystère.

Et puis, il y a Le Migrant, l’homme sans nom, sans billet, sans patrie. Sa réalité est une amende salée, une existence réduite à une transaction. Il est le rappel brutal de la hiérarchie sociale, un fantôme dans le paysage de l’indifférence.

Ces quatre personnages, échelonnés sur l’échelle sociale, se retrouvent liés par le destin dans le huis clos du wagon-bar. Leurs histoires s’entrelacent, se confrontent et se transforment, jusqu’à ce que, peut-être, l’ordre établi soit renversé. Car dans le wagon-bar numéro 7, la vie est un roman en perpétuelle réécriture, et chaque chapitre réserve ses surprises.


y’en a qui aiment.