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dans vian

car c’est toujours la même grande putasserie. on fait dans le bouquin comme on fait dans le savon ou le biscuit, l’anchois ou la brillantine…

dans vian, il y a y a.

non ? si.

dans un article intitulé “un robot-poète ne nous fait pas peur”, vian, qui décidément avait tout vu venir, répond à des inquiétudes qui pour beaucoup, à l’heure de chat gpt, n’ont jamais été aussi actuelles.

poil au factuel.


kékonvafaire si les robots y nous piquent notre travail ?

deux stratégies :

  1. puisque l’ia compose à partir de certains blocs (de nos jours, on dit token), créons-en d’autres, plus petits ou plus fous, comme “troubadourisme”, “marsalopistachtung” ou “gig#al?çimèèèèède-+”
  2. si le domaine de l’abscons et du vaporeux est un territoire perdu, soyons à l’inverse le plus opinionné possible, et ne tenons que des propos concis et directs à l’extrême

seulement voilà : la première stratégie surestime nos forces (nous sommes finalement peu originaux et quand bien même, souvent par imitation, consciente ou non, quand le robot est “vraiment” libre) tandis que la deuxième ça passe mais on arrive péniblement à la vérité, faut trouver des gens à qui causer, tandis que l’ia papote tranquille entre ses “vingt synchrones”.

et il ne vous aura pas échappé que, pour ne rien arranger, elles sont contradictoires.

soyons réalistes, dit vian, brûlons nos vaisseaux. abandonnons la poésie aux fabricants de poète, l’écriture aux faiseurs de pipelettes, la justice à la machine à avocats.

que faire alors ? diversifier.

sachons tout. sachez tout ce qu’il y a dans le ventre de ce robot. soyez un spécialiste de tout. l’avenir est à pic de la mirandole. mirandolez…

mirandolons. faisons un peu de tout, mal, pour le plaisir d’essayer. de se voir changer.

voici en conséquent sa liste des choses à faire dans la vie :

  1. faire l’amour
  2. lire
  3. jouer du piano
  4. nager
  5. construire des robots

j’y souscris.


mirandolondonc.

vous me direz (vous lui direz), c’est moins une réponse qu’une adaptation. morale d’esclave en sorte !

allez mon nietzsche, je te donne les solutions :

  1. se moquer. en effet, ces robots sont quelque part de gros nerds. l’avenir est radieux pour l’insulte “monsieur-je-sais-tout-o-tron”.
  2. inculquer à un robot la haine des siens. je vous fais pas le dessin, terminator, le feu par la feu, des singes qui font des combats de puce.

alors, tous transformés en nérons aux mains blanches, nous jouerons de la lyre avec une ficelle et une boîte de conserve en regardant flamber à nos pieds les hangars où les robots se tordront dans les braises comme de présomptueuses fourmis, aux accents majestueux d’une chanson composée par un jongleur prodige de deux ans élevé dans les pattes d’une tigresse à l’abri du monde civilisé.

prions.