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l'arbre
notre amour fut pareil à ces fleurs loin des ports
qui naquirent et vécurent en deux vagues d’eau grise
un rêveur éphémère en sa main les eut prises
mais elles churent alourdies par le vent carnivore
dans la bruine du temps j’ai pour seule carapace
le manteau de sel dur que mes larmes ont tissé
qui se colle à ma peau et n’est pas moins usé
que les deux linteaux d’os de ma pauvre carcasse
sa parure à l’automne est de mille hémocytes
ses racines mangées par de noirs parasites
si j’enlace son tronc est-ce que l’arbre renaît ?
à l’entrée de mon ciel comme un météorite
tout s’est pulvérisé. épées haches faux et scythes
mais la flèche de l’amour est de zénon d’élée