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le piano

j’ai mon piano cassé. une touche,

la b2, condamne ce pauvre hère,

point noir seul ! à ne plus faire mouche.

ce qui ne nous tue pas nous altère.


j’ai un bon fond autant que surface,

à peine un oeil qui voit de travers

mais qui ne voit que ça dans la glace

derrière le nerf un rien s’insère.


comme un ver dans les fruits de l’eden,

obscure clarté, luciole ébène,

les plantes poussent en pourriture


un condamne tout mais tout sauve un

j’attends chaque jour le jour de juin

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